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Bourgogne-Franche-Comté Cultiver la résilience

Fin septembre, 1 000 adhérents, collaborateurs et partenaires ont participé à un évènement inédit de Dijon céréales invitant à mettre le cap sur 2050 avec Christophe Richardot, son DG (à dr.), Didier Lenoir, son président (au centre), et sous l'animation de Thierry Adam.

Les caps stratégiques se redessinent, l’agronomie et l’agroécologie prennent du terrain et la recherche de diversification se diffuse dans cette région, pour partie en zone intermédiaire.

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« Nous devons rester costauds sur nos métiers historiques tout en finançant les transitions et la réglementation », avance Lionel Borey, président de Bourgogne du Sud et de LCA Bourgogne-Franche-Comté, qui a été réorganisée en accueillant de nouvelles fédérations. Et le contexte actuel amène des entreprises « à se concentrer sur notre cœur de métier de l’appro-collecte car l’année est trop compliquée pour aller chercher des activités qui ne sont pas notre métier », souligne Damien Racle, dirigeant du négoce Bresson. D’ailleurs, une journée technique sur les risques clients a été organisée début novembre pour les négoces de la région avec l’intervention de la FNA.

Un incubateur CEPP

Les entreprises continuent de se mettre au diapason de l’agroécologie et de l’agronomie. Ainsi, SeineYonne, qui réunit 110 Bourgogne et Ynovae, rejointes par TBG au 1er juillet 2025 pour le volet commercialisation des grains, vient de faire suivre aux équipes TC la formation-action Cap Agronomie de Terres Inovia avec un axe autour de la fertilité des sols. Un pendant au programme Opti’fertisol piloté par le service agro-développement de SeineYonne et suivi par des adhérents des deux coops.

Pour sa part, Bresson monte aussi en puissance sur l’agroécologie avec l’adhésion d’Agri-Éthique à l’association PADV. « Nous produisons quelques milliers de tonnes de blé sous label Agri-Éthique », explique Damien Racle. Et les négoces de la région s’investissent depuis le printemps 2024 dans l’élaboration de fiches CEPP avec la mise en place d’un incubateur régional et d’une fiche, en finalisation, autour de l’optimisation des traitements phytos sur maïs.

Des noisettes pour SeineYonne

L’heure est aussi à la redéfinition des stratégies d’entreprise. Ainsi, Terre Comtoise veut se redonner un nouveau souffle avec le recrutement récent à sa direction d’Aude Bertout, épaulée par deux directeurs délégués. De son côté, Bourgogne du Sud travaille à son projet à 2030 en identifiant les enjeux de chaque activité et aussi en matière de décarbonation et d’intelligence artificielle. L’IA est d’ailleurs le fil rouge du nouveau plan de développement IAct de Dijon céréales qui mobilise son écosystème autour d’un cap à 2050, avec l’objectif que les exploitations puissent d’ici là se diversifier à hauteur de 30 à 40 %. Diversification recherchée à travers, entre autres, l’union Alliance BFC réunissant ces trois coops « et dont le cœur est de gérer les transitions », rappelle Lionel Borey. Celle-ci porte le méga méthaniseur Sécalia. Trois autres projets de méthaniseur, plus petits, sont lancés et l’agriphotovoltaïsme est en déploiement.

La diversification est aussi un fil rouge pour SeineYonne qui a visité trois coops du Sud-Ouest dont Unicoque, spécialisée dans la noisette. « Nous devrions démarrer la plantation de noisetiers cet hiver, relate Walter Huré, président de 110 Bourgogne. Et nous travaillons à un projet sur le chanvre avec Géochanvre qui a une usine dans notre département. »

Démantèlement d’Avéal

Ces développements ont notamment pour leitmotiv d’amener de la résilience aux exploitations et aux entreprises qui les accompagnent. Ainsi que « de l’espoir aux jeunes exploitants qui s’installent », souligne Christophe Richardot, DG de Dijon céréales. Pour alimenter cet espoir, le collectif est important comme le démontre la situation avec la coopérative Avéal, en Saône-et-Loire, mise en liquidation judiciaire l’été dernier, et dont les emplois et sites ont pu être en grande partie sauvegardés grâce au dossier de reprise commun de trois coops, Bourgogne du Sud (qui a accueilli à ce jour 500 adhérents d’Avéal), Coopaca et Eurea, et du fabricant d’aliments Philicot.

Sommaire

Le palmarès des coops et des négoces 2024

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